Dimanche 8 mai 2022

Publié le par LC

Retour en images sur la cérémonie bondynoise de ce dimanche 8 mai.

A l'occasion de la commémoration du 8 mai 1945 , je vous invite à prendre connaissance du discours que j'ai prononcé ce jour au nom de Stephen Hervé Maire de Bondy, Conseiller régional d'Ile de France.

Je profite de ce message pour remercier tous les participants: mes collègues élu-e-s, les portes drapeaux, les associations d'anciens combattants et de la mémoire , La croix rouge Française , nos amis Guides et Scouts d'Europe,   ainsi que tous les enfants qui ont contribué à la réussite de cette très belle cérémonie commémorative. 

Discours du Maire de Bondy, 8 mai 2022,
 
"Mesdames et messieurs les parlementaires,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les anciens combattants,
Mesdames et messieurs, chères Bondynoises, chers Bondynois,
 
Il y a 77 ans, nos concitoyens vivaient une heure que certains portent encore aujourd’hui dans leurs souvenirs les plus chers. Cette journée printanière était le lendemain de LA signature. La signature du 7 mai, qui, pour le lendemain, actait la fin du conflit le plus meurtrier de notre histoire. 
 
Signée à Reims, par quatre généraux, parmi lesquels le français François Sevez, adjoint du Général Juin, la capitulation sans condition de l’Allemagne actait la cessation des combats et, par là-même, la fin de la seconde Guerre Mondiale en Europe. Staline exigea une seconde cérémonie sur le front oriental, qui eut lieu le mardi 8 mai 1945 au quartier général de l’administration militaire soviétique, dans la banlieue Est de Berlin.
 
A 15h le même jour, la proclamation radiodiffusée du Général de Gaulle en France, de Winston Churchill en Grande-Bretagne et du Président Harry Truman aux Etats-Unis annonçait la capitulation de l’Allemagne nazie. Rarement un message radiodiffusé déclencha une telle liesse ! 
 
La France célébrait la victoire des Alliés, et, ainsi renouait avec une vie normale, tandis qu’elle pansait les plaies d’un conflit ravageur. 
 
50 millions de morts militaires et majoritairement civils, parmi lesquels 400.000 américains, 400.000 Britanniques, 600.000 Français, 8 millions d’allemands, plus de 10 millions de soviétiques… et autant de familles détruites.
 
Avec courage, l’Europe entamait la reconstruction des pays martyrs des conflits, des quartiers rasés par les bombes. Partout, on s’est retroussé les manches, et on a œuvré. Pour reconstruire, pour renouer avec un quotidien, pour soutenir ceux qui devaient poursuivre leur vie autrement. Pour les victimes de la Déportation, c’est souvent en taisant un vécu innomable que le quotidien reprenait ses droits, l’air de rien. Les mots sont venus plus tard, bien plus tard.  
 
L’industrie de la mort avait fait rage, dans toute son absurdité, dans sa violence extrême. Des enfants, des femmes, des hommes, traités au-delà de l’inhumain. Pour leur religion, leurs idées politiques, leur désaccord, leur inclinaison sexuelle, leur pathologie mentale, leur appartenance ethnique, leur résistance face aux Nazis… 
 
Les Nazis avaient, bel et bien, transformé leur idéologie en entreprise d’extermination, et considérait que ces enfants, ces femmes, ces hommes, n’appartenaient plus à l’espèce humaine et devaient être anéantis, rayés de la carte. 
 
Une idéologie qui a plongé des millions de personnes dans le plus noir des cauchemards. On nous a raconté… 
 
A leur arrivée en train à Auschwitz, dans les conditions que vous savez, les femmes qui ne voulaient confier leur bébé à un plus ancien étaient accompagnées à l’arrière du wagon où, discrètement, un Nazi leur tirait une balle dans la nuque, au silencieux, afin qu’elles cessent leurs hurlements sans alerter les autres arrivés, afin d’éviter toute rébellion.
 
Celles qui parvenaient à confier leur progéniture ne les revoyait jamais : les bébés, les enfants, et les moins vaillants étant tout droit emmenés, en camion, vers ce qui leur était présenté comme des douches.. Vous le savez, il s’agissait, en fait, des chambres à gaz. Soigneusement, on les priait de se déshabiller, de bien repérer leur numéro de vestiaire, afin, leur disait-on, de mieux les retrouver ensuite. Les documents d’identité étaient brûlés à part, afin d’effacer toute trace de la vie de ces si nombreuses victimes. Les témoins de l’époque nous racontent ces scènes effroyables. Ces histoires dans la grande Histoire, tues durant des décennies, révèlent ôh combien toute l’absurdité, toute l’inhumanité du conflit qui, ce 8 mai 1945, prenait fin.
 
Dans toutes les familles aujourd’hui, on se souvient encore. De l’oncle, du voisin, de la petite fille, que l’on n’a jamais revu, après.
 
Alors, aujourd’hui, à l’heure où le conflit a repris à notre porte, n’oublions pas. N’oublions pas que face à l’homme capable du pire, il y a l’éducation. Il y a la culture. Il y a la fraternité. Il y a la tolérance. 
 
Aujourd’hui, 77 ans après, je vous propose de lancer ensemble un appel. Un appel contre la haine. Un appel à la tolérance. Un appel aux valeurs républicaines. Un appel au respect. Un appel à la paix. 
 
Ensemble, souvenons-nous de ceux qui ont résisté et combattu. 
 
Ensemble, perpétuons la mémoire, et parlons à nos enfants.
 
Mesdames et messieurs, je vous propose, à présent, de respecter une minute de silence à la mémoire de tous ceux qui ont subi le conflit le plus meurtrier de notre histoire. 
 
Je vous remercie."

Dimanche 8 mai 2022
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